FATOUMATA LA GUÉPARDE

Ô chasseur artiste !

Tu m'as offert ton silence pour y sommeiller mes nuits glaciales.
Mon aube s 'est suicidée à l'orée de ton crépuscule
Sans garde fous!
Les palmiers sentinelles de ta palmeraies
Se jouent de mon désarroi
Le Sirocco dessèche toutes tes promesses au gré de ses envies tourmentées.
Ton absence est torture, elle grimpe à flanc des citadelles, perdues dans mes oueds asséchés.
L'aube décolorée peint de sa blancheur lactée, mes nuits insomniaques.
Qu'as-tu fais de moi ô infâme amour, infidèle créateur ?
Mon coeur se cloître de peur de saigner de ses blessures béantes.
Tu es le lion qui rode dans la savane de mon innocence.
Guéparde insoumise mais désabusée je galope sur la plaie de ma torture!

Demain peut-être je coucherai mon corps meurtri de mes souffrances, dans la solitude de ta toile , sépulture que tu as choisi par amour de ton art!
Il ne me reste plus que mes yeux de FÉLINE pour pleurer dans cette geôle mortuaire où tu m'as fait prisonnière de tes couleurs!